Le territoire du Parc naturel régional Pyrénées Catalanes
Le Parc naturel régional des Pyrénées catalanes s'étend sur 138.000 hectares sur le territoire de la Cerdagne, du Capcir et du Haut Conflent, dans le département des Pyrénées-Orientales. Il accueille 64 communes, où vivent quelques 21.000 habitants, et sept réserves naturelles. Traversé de part en part par le Train Jaune, qui parcourt depuis 1910 les 62 km entre Villefranche-de-Conflent et Latour-de-Carol, le Parc compte par ailleurs 9 stations de ski et 2 stations thermales.
Lac des Bouillouses, Font: A Pas d’Isard
Qu'est-ce qu'un Parc naturel régional?
Le décret du 1er septembre 1994 définit la vie d'un Parc naturel régional comme ''un territoire à l'équilibre fragile, au patrimoine naturel et culturel riche et menacé, faisant l'objet d'un projet de développement fondé sur la préservation et la valorisation de ce patrimoine''. La création des Parcs naturels régionaux fait partie des compétences des Régions. Sa création repose sur une démarche volontaire exprimée par des communes, puis relayée par la Région jusqu'au classement par l'Etat qui attribue la marque nationale. Ces différentes étapes dans la procédure démontrent bien l'intervention nécessaire de chaque échelon.
En France, depuis 1967, il existe des territoires ruraux au patrimoine naturel et culturel qui bénéficient d'une forme de protection contre les risques de désertification, de dégradation, etc. Les collectivités locales s'engagent alors aux cotés de l'État dans une politique contractuelle qui associe protection du patrimoine et développement local. Un territoire est classé Parc naturel régional par décret et se voit attribuer la marque Parc naturel régional par le ministère de l'Environnement : cette marque déposée a pour but de promouvoir une image de qualité, liée aux efforts de protection et de mise en valeur du patrimoine menés sur le territoire. Le classement d'un Parc naturel régional est remis en cause tous les dix ans.
Les forêts d'altitude
On y trouve essentiellement le pin à crochets. Rustique, aux formes sculptées par un climat rude, il couvre 76% de nos forêts et peut atteindre 25m. Son nom provient de ses cônes, aux écailles dotées dans leurs parties supérieures d'une petite saillie en forme de
crochet.
Les Pâturages
Les troupeaux montent en estive pour utiliser les pâturages d'altitude qui produisent de l'herbe alors qu'en plaine elle est fauchée en prévision du fourrage d'hiver. Un complément de sels minéraux est apporté par l'éleveur. Comme les animaux sauvages, les troupeaux boivent dans les sources et les ruisseaux. En plus de la production de viande de qualité, les troupeaux, par le pâturage, assurent un rôle environnemental et paysager d'entretien du territoire.
Pâturages d’haute montagne, Font: A Pas d’Isard
La marmotte
Rongeur d'environ 5 kilos hibernant 6 mois de l'année et vivant dans un terrier. A l'approche d'un promeneur ou prédateur, ses sifflements stridents la signale. Observer en direction du cri, vous êtes susceptible de l'apercevoir perchée sur un rocher.
Les lacs d'altitude
Tous ces lacs et étangs ressemblent à de vastes cuvettes dont les bords sont fermés par des collines parfois élevées. Ils sont alimentés par les neiges qui couvrent les hauteurs avoisinantes et communiquent presque tous entre eux. Ces lacs sont assez profonds et poissonneux. La truite s'y trouve en abondance. Les plantes aquatiques sont très nombreuses et variées dans les lacs et les étangs du Carlit.
Étangs du Pic Carlit, Font: A Pas d’Isard
La Truite de rivière
La truite de rivière est un poisson sténotherme d’eau de la famille des salmonidés. Son aire originale de répartition correspond globalement au continent européen. Cousine du saumon atlantique dont elle partage le genre, l’espèce (Salmo trutta Linnaeus, 1758) a pu développer grâce à sa diversité génétique, une certaine plasticité adaptative. Elle se traduit par l’existence de plusieurs « écotypes » que les taxinomistes ont classé en sous espèces. Truite de lac, Salmo trutta lacustris, truite de mer, Salmo trutta trutta et bien sûr truite de rivière, Salmo trutta fario, en sont les types les plus connus.
Truite Arc Iris (Wikipedia)
Salmo trutta (Wikipedia)
Dès le début de l’automne, les poissons en âge de se reproduire (un hiver pour les mâles et deux hivers pour les femelles) effectuent une migration vers l’amont à la recherche d’habitats spécifiques, les frayères, pour pouvoir déposer et féconder leurs oeufs. Ce sont des bancs de graviers de la taille d’une noix à celle d’une noisette, exposés à une hauteur d’eau et un courant modéré qui constituent ces lieux privilégiés de ponte.
La truite est un poisson territorial, la dimension de son espace vital quotidien grandit au fur et à mesure que son âge avance.
Dans notre département, les deux principaux types de menaces susceptibles d’altérer les populations de truites sont:
- Les altérations de l’hydrologie naturelle des cours que peuvent provoquer certains prélèvements d’eau permanents ou temporaires (provoquant des débits d’étiage trop faibles et absorbant les petites crues).
- Le fractionnement des cours d’eau, par la création de seuils ou de barrages barrant la migration de montaison pour la reproduction, et/ou barrant la migration de dévalaison.
Il s’agit là de pressions d’origine anthropique connues et répertoriées, dont les effets peuvent être minorés par une gestion hydraulique adaptée ou des aménagements particuliers. Des solutions techniques existent.
Dans les Pyrénées-Orientales, la situation génétique des populations de truites a pu faire l’objet d’une première description par ses soins à l’initiative de la Fédération des Pyrénées-Orientales pour la pêche et la protection du milieu aquatique en partenariat avec les réserves naturelles et l’Office national des forêts. Ces travaux ont mis en évidence la présence de 7 lignées d’origine génétique distinctes à partir de l’analyse d’échantillons de truites provenant de 29 sites différents.
Les contennus sûr la truite ont été developpés par Olivier Baudier, directeur technique de FDPPMA 66.